Il y a presque un an l’enfant deuxième était victime d’un grave accident. Cette page est loin d’être tournée, il y a du titane et une longue cicatrice en plus, beaucoup de légèreté en moins, une maturité forcée dont nous nous serions tous passés. L’arrêt de toute activité durant de longs mois et encore maintenant, le fauteuil roulant comme compagnon, réapprendre à marcher, continuer de sourire, s’interdire de penser au pire. Le reste de la fratrie en demande, faire des choix, faire ce qu’on peut, mal souvent, péter des câbles, faire corps pour compenser celui en souffrance, être une maman en carton, se découvrir une force insoupçonnée, devenir louve. Une opération à prévoir, un suivi à Necker, des hauts, des bas, des petites victoires et un stress chevillé au corps, comprendre et accepter qu’on ne maîtrise rien et qu’il faut attendre, espérer, laisser la vie faire. Avancer. Ce qui ne tue pas rend plus fort, sans aucun doute, mais c’est d’une violence extrême lorsqu’il s’agit de la souffrance de l’un de ses enfants. Je n’ai pas écrit de choses follement joyeuses ces derniers mois. C’était il y a un an et le voir jouer ici, ses yeux couleur lagon perdus à l’horizon, me procure un sentiment indescriptible. C’était il y a un an et je n’en ai pas parlé, aujourd’hui j’ai envie de savourer ces instants, parce que ces vacances sont les siennes et de fait hautement symboliques (Bon je ne boude pas mon plaisir non plus, hein) C’était il y a un an et la vie est différente depuis. Et puis il y a la flûte de champagne qu’on choisit de voir à moitié pleine (et surtout de continuer de remplir!) et cette incroyable force qui se dégage de l’enfance et qui donne bien des leçons ! happy Valentine’s day ❤️ le mien a dix ans #Life #Mexique #love #lavielavraie